I/ INTRODUCTION :
Rappel de la partie 1 sur le sujet de la motivation que je vous ai présenté avant nos vacances de Noël :
Les quatre principaux indicateurs de la motivation scolaire :
– Le choix de s’engager (en cas d’évitement, regarder s’il y a la peur de l’échec et si l’élève a de l’estime de lui-même.)
– La persévérance (vérifier le temps passé dans les exercices à réaliser
– L’engagement : accompagner l’élève dans sa mise en place des stratégies d’apprentissage et d’autorégulation
– La performance : les adultes doivent être vigilant quant au : sentiment d’efficacité interpersonnelle pour ne pas être figé sur la performance de l’élève.
En sachant que chaque élève à un besoin d’autonomie qu’il faut chercher à satisfaire. Et alors, il est important de ne pas le brider par des phrases mal appropriées.
Un besoin de compétence : en valorisant les efforts et les réussites (même les plus petites) – adapter les missions accordées à l’élève selon ses possibilités en n’hésitant pas de le solliciter pour nous aider. (Coopération dans le travail).
Un besoin de proximité sociale : si l’élève est en difficulté, commencer par écouter ses émotions en lui apportant une vision de réussite.
Puis il faudra chercher à soutenir la motivation engagée par nos élèves :
Il existe des stratégies motivationnelles regroupées en 8 catégories et des règles d’un système d’émulation efficaces. (Les retrouver dans l’article 12).
Plus loin dans l’article on explique comment différencier les stratégies motivationnelles des élèves qui réussissent de ce qui éprouvent des difficultés d’apprentissage.
On rentrera alors dans les évaluations différenciées. Ne pas hésiter à impliquer les parents dans cette démarche. Pour cela, on pourra faire appel à « La rétroaction » : élément phare pour l’apprentissage de nos apprenants. (Différents types de contenus notamment) ;
II/ EXEMPLE D’OUTILS A APPORTER A NOS APPRENANTS :
Pour combler les indicateurs de la motivation scolaire et leurs besoins.
A/ LAISSER UNE POSSIBILITE DE CHOIX :
La forme de la production : écrite, enregistrement audio ou vidéo, carte mentale…
L’organisation du temps : Les élèves écoutent davantage en cours et travaillent davantage à la maison. (Ou avec l’aide aux devoirs, avec lequel ou laquelle, ils révisent la leçon et travaille quelques exercices pour finir seuls souvent en autonomie à la maison.)
Ce que je vous apporte, vous permet de mettre en place des pédagogies d’apprentissages afin de les accompagner dans leur processus d’apprentissage. Ce qui est un atout et permet d’avoir un accompagnement professionnel et centré sur l’élève.
Les ressources utilisées : choisir parmi un corpus de ressources présélectionnées. Nous sommes là pour leur apporter et les aider à choisir celles qui leur conviennent le mieux.
L’organisation du travail : j’ai moi-même des élèves en individuel, en présentiel ou en ligne, mais il est possible pour moi, de proposer des travaux en commun et en accord avec les parents. Je peux tout aussi bien accueillir des élèves, en groupe, pour travailler un même sujet, en ligne ou même à mon domicile.
B/ PROPOSER DES ACTIVITES QUI ONT DU SENS POUR L’ELEVE :
Être explicite : cela passe par des consignes claires et complètes qui mettent en perspective l’activité proposée, la réalité de l’élève et l’objectif visé. (La Maison d’Orel prend l’habitude de parler à voix haute, et de bien expliquer ses raisonnements internes. Ainsi, il peut être envisageable de proposer une activité similaire en adaptant le guidage dans les consignes ou le niveau d’exigence de la production finale. Par exemple, l’aspect « réalisable » du défi peut être explicité en présentant les critères d’évaluation ou de réussite.
Exemples d’activités possibles :
– Faire réaliser un quizz par les élèves : qui pourront transmettre à leurs pairs ou avoir l’aide aux devoirs comme compagnon ;
– Questionner sur une notion/ un concept : pourquoi fait-on comme cela ? Pourrait on faire autrement ? Comment faisait on avant ? …) ;
– Résumer/Formuler : que ce soit en vidéo, en audio, graphique, schéma ou texte ;
– Comparer : un document ou une démarche de référence par rapport à d’autres ressources ;
– Schématiser /Tisser des liens : une activité de fin de séance afin de prendre en considération, la cohérence globale de la notion étudiée ;
Bien naturellement, dans ces activités, le pédagogue pourra laisser ses élèves conduire, en partie, ses apprentissages. Cependant, veiller à rester garant de ces apprentissages en validant les connaissances construites pour qu’elles soient conformes aux savoirs actuels.
C/ SOUTENIR LES RELATIONS HUMAINES :
Lorsqu’une famille vous a choisi pour accompagner son enfant vers la réussite scolaire, c’est qu’elle vous fait confiance et attend de voir des résultats. Par ailleurs, l’élève vous a également choisi et doit pouvoir confirmer qu’il est heureux de venir travailler avec vous et qu’il y trouve son intérêt. Ces éléments du lien social sont incontournables.
Maintenant, comment soutenir et maintenir ces relations essentielles ?
Je vous pose à vous la question, que mettez vous en place pour que le lien se maintienne ?
Pour répondre à cette question, il faudra la résoudre dans différentes dimensions :
Le lien socio-affectif avec les amis est maintenu par les téléphones, WhatsApp, les anniversaires… Il est donc intéressant de mettre en place, pourquoi pas et même ponctuellement, des classes virtuelles de vie de classe pour continuer à faire perdurer les liens au sein du groupe de classe. (C’est déjà pratiquer dans le cadre de travaux de groupe entamés en classe et qui doivent être terminé à l’extérieur.)
Mais pour un élève en difficulté, en individuel, pour de l’aide aux devoirs : Nous connaissons tous Pearltrees ou d’autres plateformes qui permettent aux élèves d’aller voir plus loin. Toutefois, j’ai pu constater que certains élèves mettaient déjà du temps pour s’approprier les livres (Dictionnaires « même informatique », les Bescherelle, livres de grammaire… pour avoir le temps d’aller voir ce que le professeur leur a transmis sur Pearltrees notamment. Les élèves en perte de motivation, n’ont pas (pour la plupart de mes élèves) les bons réflexes pour l’utilisation et s’organiser avec NEO.
Alors, comment, à part questionner, un maximum, l’élève lorsqu’il est présent, (car sinon, nous serions intrusifs si nous questionnons sur l’organisation de l’élève à son domicile dans sa chambre.)
SITUATION PROBLEME :
Moi, je m’orienterai dans l’accompagnement des parents lorsqu’ils sont réceptifs.
(Car occupés par d’autres activités- attention, ce qui est légitime.) Je vais alors m’attarder sur l’élève qui présente des difficultés scolaires, de concentration, de motivation, d’organisation et de mémorisation. Les parents sont disponibles pour faire un bilan une à trois fois sur une période de trois mois :
HYPOTHESE(S) :
– Enregistrer notre séance pour que l’élève la réécoute ;
– Enregistrer en vidéo des prérequis et lui transmettre : cela lui permettra d’entendre et voir son enseignante et ainsi renforcer le lien social affectif ;
J’attends vos partages. Merci par avance.
III/ LIRE POUR APPRENDRE A L’ECOLE :
Lire pour écrire dans toutes les matières :
Ce que j’ai pu observer :
– J’ai des élèves qui ont de la difficulté à retenir ce qui est important de leurs lectures ;
– J’apprends même à mes meilleurs élèves comment lire pour apprendre ;
Alors, comment aider nos élèves à lire dans leur manuel et à faire leurs apprentissages ?
Situation d’apprentissage valorisé à l’école : (primaire, collège et post-secondaire)
– La lecture de manuels et de textes présentés sur support papier ou informatique ;
– L’écoute d’explications, de la réalisation de travaux, de la pratique d’exercices…
La lecture est utilisée comme situation d’apprentissage dans plusieurs cours, et l’objectif des pédagogues est bien que les élèves intègrent les connaissances visées par ces lectures. (ex : traiter de façon organisée les informations présentées dans des textes et les intégrer de façon signifiante, dans ses bases de connaissances.)
Lire pour apprendre est aussi difficile pour les étudiants d’université.
Alors on peut se poser les questions suivantes :
– Qu’est-ce que lire pour apprendre ?
– Pourquoi s’en préoccuper au secondaire ?
– Pourquoi est-ce si difficile de lire pour apprendre dans les matières ?
A/ Qu’est-ce que lire pour apprendre ?
Un processus et une situation d’apprentissage qui vise à maîtriser un sujet par la lecture. Il faut aussi gérer son environnement de travail et la réalisation de la tâche.
Cartier et Tardif diront : « Dans un tel contexte, les élèves doivent non seulement pouvoir comprendre des textes, mais également pouvoir en retirer des informations qu’ils vont traduire par la suite en connaissance. »
La lecture, processus et situation, utilisée en vue d’acquérir des connaissances dans différentes matières est une juste illustration d’une compétence transversale.
B/ Pourquoi s’en préoccuper au secondaire ?
C’est en effet à partir du début du secondaire que lire pour apprendre devient essentiel. Au secondaire, on quantifie à 40 % l’apport de la lecture pour l’apprentissage. A cet ordre, cette compétence contribue fortement à la réussite des élèves et à l’obtention de leur diplôme d’étude.
Or, 50 % des élèves du secondaire, voir même 92 % dans certains cas, éprouvent de la difficulté à lire pour apprendre.
– Certains élèves tenteront de tout mémoriser ;
– D’autres lisent rapidement les textes à la dernière minute en espérant les avoir frais en mémoire ;
– Puis, encore ne savent pas quoi retenir de leurs lectures.
Ces difficultés peuvent avoir pour conséquences de restreindre les élèves dans la poursuite de leurs études. Ex : « à l’université, on retrouve, entre autres, la façon de faire face aux exigences de la lecture pour apprendre au secondaire, de traiter des informations contenues dans des textes autres que narratifs, d’acquérir les connaissances spécialisées propres aux différentes matières ou domaines à l’étude, de gérer la réalisation de cette situation d’apprentissage. »
En premier lieu, les élèves doivent adapter leurs façons de lire acquises au primaire (majoritairement constituées de compréhension de texte aux nouvelles exigences du secondaire axées sur l’apprentissage de contenus.
Puis en situation de lire pour apprendre, les élèves doivent compléter leurs habiletés de lecture en incluant celles de l’apprentissage : ils doivent lire en ayant un objectif d’apprentissage à atteindre en plus de celui de comprendre le sujet qui est traité.
Ils doivent également travailler à identifier les idées principales, à les organiser entre elles pour en saisir le sens et à les intégrer à leurs propres connaissances.
Arrêtons nous sur les difficultés possibles :
– A comprendre sa lecture ;
– Se rappeler les concepts et les faits lus ainsi qu’à les appliquer et à les maîtriser ;
– D’autres élèves ne seront pas intéressés à le faire (ils essaient d’éviter de lire dans cette situation ou encore, ils le font seulement pour répondre aux demandes des parents ou des enseignants. Donc ils ne lisent pas pour apprendre ;
– Rappel : textes narratifs en primaire et textes informatifs au secondaire. Donc difficulté à adapter sa lecture au secondaire, car la logique des textes change ;
Ils doivent maintenant lire des textes comprenant différentes structures de présentation des informations (ex : comparaison contrastée, chronologique, hiérarchique…) or, les stratégies requises, pour ce faire, ne sont pas les même et le élèves n’ont pas appris à le faire. De plus, ils doivent composer avec la terminologie spécialisée aux matières et aux domaines à l’étude. Souvent leurs connaissances antérieures leur permettent difficilement de saisir les idées essentielles véhiculées dans le texte. Et enfin, ils ont à gérer l’ensemble de la réalisation de cette situation d’apprentissage, ce qui n’est pas facile à accomplir pour certains d’entre eux. Ainsi, ils doivent consulter efficacement différents volumes (encyclopédies, manuels, textes spécialisés, revues…), gérer leur temps de façon efficace afin de réaliser leurs objectifs dans le temps prévu, travailler dans un endroit adéquat et de référer à des personnes ressources pertinentes, le cas échéant.
CONCLUSION :
Ouh, là là, j’en parlais tout à l’heure. Ces compétences s’acquièrent au cours des années de collège et en 4 -ème, seuls les bons élèves y parviennent (je dirai même, commencent à y parvenir).
A ce stade, nous avons quelques réponses à nos questions. Je crois que dès la sixième, un programme d’apprentissage, spéciale pour « apprendre, à lire pour apprendre » est de mise. Tout comme précédemment pour insuffler la motivation et la soutenir.
Dans ces situations, l’élève du secondaire doit mobiliser plusieurs stratégies et connaissances pour traiter les informations contenues dans différents textes informatifs, acquérir les connaissances spécialisées propres aux différentes matières et gérer la réalisation de cette situation et sa motivation à le faire.
Le milieu scolaire reconnait de plus en plus les particularités de cette situation d’apprentissage et l’importance d’intervenir dans tous les cours au secondaire pour enseigner aux élèves pour le faire. Les pratiques d’enseignement de même que les pratiques évaluatives cohérentes sont encore à créer et à valider.
RESSOURCES :
– Cartier avec Tardif « de la lecture pour comprendre à la lecture pour apprendre : aider les élèves qui ont des difficultés à apprendre par la lecture », Vie pédagogique, 115 (avril-mai), 2000,
Ravie d’avoir pu échanger avec vous sur le sujet de la motivation et le serait encore plus si vous pouviez me partager vos pratiques dans les commentaires. A très vites pour vous lire. 😊
Maintenant, il me faut terminer le livre d’Antoine de la Garanderie sur la motivation, afin de vous en évoquer davantage. En effet, il me semble qu’il y aura à redire, au moins sur la mise en place des programmes de mes élèves et leurs avancements. Les résultats de mes pratiques en somme.
Je vais faire plaisir également à @AnniePiau et @SophieRenon car j’ai acheté leur livre « l’enfant DYS décrypté » Il s’agit de comprendre et accompagner son enfant pour valoriser ses forces. Encore de très bons sujets à partager avec vous, traiter par moi-même afin de partager mes pratiques que je mets en place auprès de mes élèves.
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